A propos de la refonte de la fiscalité locale

L’équipe municipale majoritaire a décidé de rester la commune vauclusienne la moins imposée de notre strate et, en même temps d’être très prudente tout en se donnant les moyens de faire face aux incertitudes de l’avenir qui, hélas, ne manqueront pas.  

Ensuite, comme tout le monde s’y attend, elle a compris qu’un jour ou l’autre il va falloir « payer l’addition » de la crise sanitaire et économique qui se chiffre en plusieurs centaines de milliards d’euros. L’Etat ne manquera pas de nous mettre tous à contribution pour retrouver un équilibre budgétaire, et au premier chef, les collectivités locales.  

Il faut donc l’anticiper.  

Ensuite, au sortir de cette crise qui va bien finir par arriver, la Municipalité de Monteux, comme celles de très nombreuses communes de France, considère qu’il est de son devoir de rebondir et de contribuer activement à la relance économique du pays.  

Là aussi, il convient d’anticiper.  

Cela passe par la relance de la consommation et donc pour les collectivités locales par l’investissement. Mais pas n’importe quel investissement ! Dans le budget 2021, il a été ainsi décidé de privilégier les investissements producteurs d’économies à venir. Cela concerne notamment la rénovation thermique des bâtiments publics, écoles, mairie, et autres équipements ... Là, l’intérêt est double : financier et écologique.

Certes la décision a été de se donner les moyens de relever les défis de l’avenir, mais aussi de limiter au maximum l’impact pour les contribuables. Et précisément, cette année 2021 fournit une occasion unique pour concilier ces deux objectifs autant que faire se peut.  

Le conseil municipal a saisi cette opportunité et a décidé de fixer le nouveau taux sur le foncier bâti à 39,05% au lieu de faire la simple addition du taux communal et du taux départemental, soit 35,50%.

Quel est l’impact de cette majoration ?   

Il sera sans effet aucun pour les locataires puisqu’ils ne paient pas de taxe foncière. 

Pour les propriétaires occupants, cet impact sera largement compensé par la suppression totale ou partielle de la taxe d’habitation : au total, ils paieront moins d’impôts locaux. 

Cet impact sera toutefois sensible pour les propriétaires bailleurs. Pour être précis, prenons l’exemple d’un propriétaire qui loue un appartement et qui payait 1000 € de taxe foncière l’an dernier, désormais il paiera 1067€, mais cette augmentation de 67€ sera déductible de ses revenus locatifs et donc au final l’impact pour lui sera au maximum de 55€ et au mieux de 28€ s’il est dans les tranches supérieures d’imposition.  

Au final, dans le contexte actuel fait d’incertitudes de toutes sortes, passées et à venir, le budget prévisionnel voté le 13 avril dernier est un budget prudent qui donne néanmoins les moyens de continuer à apporter aux Montiliens les services qu’ils attendent de la ville ainsi que de réaliser l’indispensable transition écologique et sociétale exigée par les changements climatiques.