Budget 2023 : le vrai du faux !
divers, economie 09 mai 2023
Moment fort de la vie municipale, le budget prévisionnel 2023 a été adopté par le Conseil municipal le 4 avril. A cette occasion beaucoup de choses ont été dites. Découvrez le vrai du faux !
Le Conseil municipal a voté une augmentation de 7% des taux d’imposition. C’est VRAI !
Et pas de 30% comme certains l’ont dit pour entretenir la confusion ! Avant d’aller plus loin, de quels impôts est-il question ?
Le Conseil municipal décide chaque année du taux communal applicable à chacun des 3 impôts locaux : la taxe d’habitation (seulement pour les résidences secondaires), la taxe foncière pour le bâti (à la charge seule des propriétaires d’un ou plusieurs bâtiments), la taxe foncière pour le non-bâti (à la charge seule des propriétaires de terrains).
Pour l’année 2023, le Conseil municipal a voté une augmentation de 7% de ces taux. Voici le tableau comparatif entre 2022 et 2023 :
Pourquoi cette décision a-t-elle été prise ?
Tout le monde le sait, tout augmente ! Et les collectivités territoriales n’y sont pour rien, elles subissent au même titre que les citoyens et les entreprises.
Entre l’augmentation des prix de l’énergie, de l’alimentation, des salaires des agents… en 2023, la commune a vu ses dépenses de fonctionnement augmenter de 1 300 000 euros.
Pour absorber ce surcoût et équilibrer le budget 2023, l'équipe municipale a décidé de :
- réduire drastiquement ses dépenses de fonctionnement et reporter certains investissements,
- augmenter certains tarifs municipaux, comme ceux des parkings de Beaulieu,
- augmenter les impôts locaux de 7%, compte tenu de l'insuffisance de la revalorisation des valeurs locatives décidée par l'Etat, du fait que celles de Monteux sont historiquement plus faibles que celles de beaucoup d'autres communes.
Que représentent ces 7% pour les Montiliens ?
D'abord, les locataires (non propriétaires) – qui représentent plus de la moitié de la population – ne sont pas concernés puisqu’ils ne paient plus du tout d’impôts locaux depuis que la taxe d’habitation a été supprimée.
Seuls les propriétaires sont concernés ! Pour environ 90% d'entre eux, ces 7% correspondent à une augmentation de moins de 100€ par an, mais eux aussi bénéficient de la suppression de la taxe d'habitation. Ce qui fait qu'en définitive, la réalité est qu’ils paient moins d'impôt qu'en 2020.
Certes c’est toujours trop, mais notons que malgré ces mesures, la fiscalité de Monteux reste une des plus faibles du département, comme nous nous y sommes engagés depuis de nombreuses années. En effet, la Municipalité a toujours eu pour philosophie de conserver ses impôts locaux au plus bas de manière à se ménager des marges de manœuvre en prévision de difficultés ou de crises. C’est le cas aujourd’hui de profiter de cette anticipation pour se donner les moyens de continuer à apporter les services attendus par les Montiliens.
La revitalisation du Centre historique est en cours et produit des résultats. C’est VRAI !
Dire le contraire c’est médire et méconnaître le centre ancien et son histoire.
Le centre ancien est en train de redevenir un lieu de vie alors qu’il y a quelques années, il s’était désertifié après que les commerces l’aient quitté pour s’installer sur le tour de ville parce qu’à l’heure du tout-voiture c’était là qu’était désormais l’attractivité commerciale. Il y restait des habitations anciennes, dont beaucoup inoccupées, insalubres ou exploitées par des « marchands de sommeil ».
Personne ne voulait investir dans ces logements vétustes, car la rentabilité n’était pas au rendez-vous. Seule la ville pouvait engager une démarche de réhabilitations. C’est pour ces raisons que l’équipe municipale a engagé un long travail de réhabilitation qu’elle n’a pu démarrer que lorsque les retombées de Beaulieu ont permis de financer les projets.
L’objectif ? Faire du cœur historique de Monteux un véritable lieu de vie :
- en réhabilitant des îlots entiers pour créer des logements adaptés et attractifs (plus de 20 logements ont été réaménagés ces dernières années)
- en amenant de la vie en installant des ateliers d’artistes et d’artisans (plus d’une vingtaine aujourd’hui), un café associatif, un restaurant, des meublés de tourisme, etc.
- en amenant des services publics comme l’office de tourisme, la Micro folie, le Bureau du commerce avec des permanences animées par le RILE (réseau d’initiatives locales pour l’emploi)
- en réhabilitant des bâtiments très vétustes pour héberger l’école de musique, un Fab lab (c’està-dire un lieu ouvert au public mettant à disposition des machines et des outils numériques pour la conception et la réalisation d’objets de toutes sortes), une maison de la petite enfance accueillant parents et aides-maternelles, le service enfance et jeunesse, etc.
Certes cela ne se fait pas en un jour, cela prendra du temps, beaucoup de temps, mais il y a déjà des résultats encourageants. Une véritable dynamique est en marche !
Certains ont dit :“ aucun projet ne va être réalisé en 2023 ”. C’est FAUX !
En 2023, les investissements ne seront pas supprimés, ils seront limités.
En tout, il est prévu 5 376 164 € d’investissement. Le budget 2023 est un budget à la fois prudent et volontariste qui va permettre de poursuivre les actions concrètes et raisonnées visant à améliorer :
- la qualité de vie des Montiliens,
- notre cadre de vie,
- nos équipements,
- l’attractivité de nos commerces et de nos entreprises,
- les créations d’emploi, etc. etc.
Ces actions figurent dans le programme de l’équipe municipale élue en 2020, qui a largement été approuvé par les Montiliens dès le 1er tour ! Ce programme, ce n'est pas celui d'une ville qui se replie sur elle-même et où plus aucun projet n’est réalisé. Bien au contraire, c’est le programme d’une petite ville dynamique qui va de l'avant.
La commune va donc poursuivre les investissements, notamment ceux tournés vers la transition écologique et parmi eux la rénovation énergétique, la végétalisation de la cour de l’école élémentaire Sénateur Béraud (après celle de l’école Pagnol), l’avenue René Cassin ...
Certains ont dit : “ il n’y aura plus de fête à Monteux ” C’est FAUX !
A Monteux, se retrouver de temps en temps et partager, toutes générations confondues, des moments festifs fait partie de l’ADN de la ville.
Il y aura donc des festivités à Monteux en 2023. Ce qui a été décidé ce n’est pas de supprimer les festivités mais de diminuer le budget d’animation de la ville.
Le budget festivités a été réduit de 30% soit l’équivalent de 2,5 points d’impôts. C’est une façon parmi de nombreuses autres de réduire les dépenses de fonctionnement de la collectivité.
Cependant des moments forts auront bien lieu cette année : les festivités de Saint Gens ce mois-ci, la fête de la musique le 21 juin, le Feu de Monteux au mois d’août, la Foire d’Automne, la fête du sport, le world clean-up day, en septembre… la programmation culturelle municipale Soif de Culture sera poursuivie.
La plupart de ces rendez-vous sont gratuits pour le public. C’est important de le souligner car si c’est gratuit pour les Montiliens, cela ne l’est pas pour la collectivité !
Retrouvez l’agenda complet ici ou abonnez-vous à la page Facebook pour rester au courant de ce qu’il se passe dans la cité : à Monteux, il y a toujours quelque chose à faire !
Certains ont dit : “ la ville est très endettée”. C’est FAUX!
La plupart des ménages contractent des prêts à la banque pour pouvoir réaliser des investissements : acheter un logement, faire des travaux... Pour une commune c’est pareil. Si l’on n’avait pas contracté des emprunts, il n’y aurait pas eu de salle des fêtes, pas de halle des sports, pas de plaine des sports, pas d’école Lucie Aubrac, etc … L’endettement permet de réaliser des investissements lourds et de les amortir sur une génération. En fait, il y a là une vraie question de justice fiscale qui consiste à faire supporter le coût d’un équipement à tous ceux qui vont en profiter et pas seulement par les contribuables de l’année. Emprunter est donc un acte de bonne gestion. L’essentiel, c’est que cet endettement reste maîtrisé et sain.
En 2022 le remboursement de la dette de la ville de Monteux représente 87 euros par an par habitant, chiffre à rapporter aux recettes qui elles s’élèvent à 1 114 euros par an par habitant : soit 7,81 %. On est loin du seuil d’alerte de 30% des revenus que les banques appliquent aux particuliers. Notre endettement est raisonnable.