Budget 2015 : un véritable défi partagé
economie 18 mai 2015A Monteux, le budget 2015 est marqué par la baisse drastique des dotations de l'Etat. Cette situation n'est pas propre à Monteux, elle est la même dans toutes les communes et collectivités de France. Les restrictions budgétaires sont annoncées pour les trois années 2015 à 2017. Leur but est que chacun apporte sa contribution au redressement des comptes publics de la France.
Le budget que la commune a voté lors du dernier Conseil municipal répond à un véritable défi : il s'agit de poursuivre les efforts d'économies et de réduction des dépenses sans pour autant réduire l'offre de services de la ville, la qualité de vie, ni la politique de développement qui est porteuse d'avenir. C'est ainsi qu'il a été décidé que le budget 2015 répartisse l'effort à effectuer de manière à ce que tous y contribuent un peu.
Pour l'année 2015, si l'on ajoute les baisses des dotations de l'Etat aux ponctions que celui-ci effectue sur nos ressources, on obtient un total de 467 263 € que la ville de Monteux aura en moins par rapport au budget de 2014.
Pour apprécier l'importance de ce montant, sachez que si on voulait le compenser par la seule fiscalité, il faudrait augmenter de 10,6% les impôts locaux. Ce n'est pas la solution que la commune a retenue.
Qui plus est, ces diminutions de recettes s'accompagnent des augmentations du coût de la vie et des charges communales.
La commune a choisi d'agir sur plusieurs postes pour répartir les efforts à consentir :
- Tout d'abord, ne pas augmenter les charges à caractère général de la commune, y affecter les mêmes crédits que l'an dernier. Ce qui signifie concrètement effectuer des économies notables car il faut intégrer l'inflation ainsi que les coûts de fonctionnement des nouveaux équipements communaux comme le Complexe sportif par exemple.
- Ensuite, il a été décidé de reporter la fête de la « Légende des siècles » qui devait avoir lieu lors du week-end de la Pentecôte.
- Par ailleurs, des économies en matière de charges de personnel vont être effectuées par le non-remplacement systématique des départs à la retraite, des agents sous contrats, des agents en maladie et enfin par une mutualisation de certains services. Ces mesures seront prises sans diminution des services publics à la différence d'autres communes qui vont jusqu'à réduire les ATSEM dans les écoles maternelles ou l'accueil à la cantine des enfants dont un des parents ne travaille pas, ou encore différentes prestations sociales pour les familles en difficulté.
- Les associations devront aussi participer à l'effort. Si l'on compare aux communes voisines, depuis des années les associations montiliennes sont particulièrement bien dotées en subventions. Tant que la commune le pouvait, elle l'a fait. Pour les années « de vaches maigres » qu'elle va traverser, l'enveloppe des subventions aux associations sera diminuée de 50 000 €, soit une baisse de 9 % (pas nécessairement uniforme).
- La commune fera également participer à l'effort collectif les touristes de passage et les sociétés faisant de la publicité par une augmentation de la taxe de séjour et la mise en place de la taxe locale sur la publicité extérieure.
- Enfin, les contribuables montiliens devront, eux aussi, participer à l'effort demandé. La commune a voté une augmentation de 5% des taux communaux des impôts, ce qui se traduira par une augmentation effective de 3€ par tranche de 100 € de taxe d'habitation et de foncier non bâti, et une augmentation de 2€ par tranche de 100 € de taxe foncière sur les propriétés bâties.
Malgré cette légère hausse, les taux communaux resteront très inférieurs aux taux moyens en vigueur en 2013 dans le département et la région, sachant que ces taux moyens vont augmenter du fait des augmentations dans les communes en 2014 et 2015. Cela signifie que, comme nous nous y sommes engagés, les impôts du contribuable Montilien seront maintenus au plus bas.
Notons au passage que l'Etat lui-même reconnait que les impôts de Monteux sont nettement plus faibles qu'ailleurs. Il considère que puisque la ville n'exploite qu'à 67% son « potentiel fiscal », il n'y a pas lieu que l'Etat l'aide. En conséquence de quoi les dotations de Monteux sont plus faibles qu'ailleurs et, de surcroit, un prélèvement (le FPIC, fonds de péréquation) est effectué sur ses ressources pour aider les communes moins bien loties qu'elle. En clair, les communes qui font l'effort de maintenir une fiscalité faible ne sont pas récompensées, mais pénalisées et mises à contribution.
Concernant les investissements, malgré la conjoncture difficile actuelle et grâce à une situation financière saine, la commune dispose d'une capacité d'investissement qui s'élève à 3 268 746 € sans recours à l'emprunt. L'investissement ne doit pas être sacrifié car c'est lui qui contribue à l'attractivité de la ville et donc qui est porteur d'avenir. Ne plus investir, se replier sur soi-même, serait suicidaire. Quoi qu'en disent certains, ce n'est pas ainsi qu'on sortira de la crise et qu'on retrouvera des marges de manœuvre.